Mamé dans la jungle

le 19/07/2017 à 12h50



Quelques déboires professionnels (bienvenue en Guyane!) ne nous ont pas permis de partir travailler en jungle malgré la rencontre d'un médecin de notre région et les premières assises organisées par l 'ARS, où tout le monde se plaint du manque de personnel pour aller dans les coins isolés, c'est le paradoxe. Nous sommes bien déçus mais la venue de ma maman nous met du baume au cœur. Entre temps nous voilà rattrapé par un mouvement social qui paralyse la Guyane (bienvenue en Guyane!!). C'est vrai qu'il y a beaucoup à faire pour ce département d’où partent les satellites alors que tout les cantons ne bénéficient pas de la continuité territoriale.
Nous terminerons donc l'année scolaire ici et avec maman en profiterons encore pour découvrir cette région impressionnante au cœur de la forêt vierge.
Brut de sensation le récit qui suit sont les mémoires, par le menu, de la grand mère qui arrive de chez ma sœur qu'elle a visité au Canada, sinon sautez aux photos qui sont superbes et très représentatives de nos sorties....

GUYANE 2017 (Avril-mai)

Après les grands froids canadiens de Février et Mars (j'ai eu des températures avoisinant les -40°) je suis arrivée en Guyane avec des +30°. Choc thermique et choc familiale puisque les filles (Anne-Suzie et Oriane) sont des jeunes femmes et que le loulou (Eloi) ressemble à Tarzan avec ces cheveux longs.
Déjà j'ai réussi à partir ce qui n'était pas gagné à cause des grèves de revendications guyanaises qui depuis 3 semaines bloquent à juste titre toute l'économie, le trafic, le médical, et le scolaire .
Jo Aline venue à l’aéroport avec Oriane et des fleurs de pays, va voir notre avion passer en raz- motte au dessus de l’aéroport , partir dans la jungle et revenir 10 minutes plus tard. Déjà que l'avion avait une heure de retard!......Deux ans que je n'ai vu ma grande fille toujours aussi jolie et dynamique malgré son moral un peu en berne lié aux conditions de travail sur Cayenne et d'organisation sur la marina du «grand port de Cayenne» qui ressemble plus à un bidon ville de bateaux qu'aux marinas sophistiquées de la côte d'azur. Pour arriver à la marina nous passons des barrages (maintenus 24h/24h avec des tentes, de la musique, et en auto-discipline) au compte gouttes ou prenons des chemins détournés en terre pour les contourner dans la moiteur de la nuit qui est tombée et en évitant les marcheurs ou les vélos qui sont sur les bas cotés et que nous voyons difficilement. Jo Aline me montre ma première mygale noire. Stéphane et le reste de la tribu nous attendent avec une pizza maison (fort bonne) que nous mangeons exceptionnellement dehors car il y a du vent et donc pas de moustique, avant de déballer les cadeaux car il y a du chocolat et il faut le mettre au frais. La robe magnifique de Majo pour Suzie lui va très bien et elle est ravie . Eloi adore sa maquette de camion. Je m'installe dans la cabine d'Oriane, et retrouvant le rythme canadien qui est pratiquement sur le même méridien, je m'endors rapidement.

le jour se lève sur l'embouchure du Mahuri où se trouve le Dégrade des Cannes (un dégrade est un débarcadère surnommé « Dèprime de Cannes », et grand port de Guyane ) avec d'un coté les bateaux colorés des brésiliens , et de l'autre les bateaux à l'attache de ceux qui vivent à l'année ici depuis un certain temps. Les pontons sont en mauvais état, les douches sont vétustes, mais en cour de réfection, la luminosité est belle malgré la couleur du fleuve qui est marron entourée de forêts qui plongent leurs racines dedans .
Les courty ont acheté en copropriété une machine à laver qui est sur un ponton et c'est plus pratique que de courir à une laverie. Ils ont maintenant une chatoune (Madi diminutif de Madinina)un peu sauvage et une chienne créole (Cadéla , chienne en brésilien, surnommée Caca) très gentille qui attend des petits et dont ils ne savent pas encore s'ils l'adoptent définitivement. Vu le vocabulaire des enfants, je mets en place une boite à gros mots et cela calme vite le langage grossier de mes petits mais malheureusement pas leurs cris et leurs chicanes.

Jo Aline a concocté un programme qui va ne pouvoir se faire qu'en fonction des grévistes, des intempéries, le CNED, etc...Nous arrivons à louer une voiture pour le mois, ce qui ne se fait pas sans mal. Chaque jour va apporter son lot de découvertes et de frayeurs. En premier lieu autour de la marina et quand les grèves se tasseront, dans un rayon plus élargi.

1)Je découvre à la plage des brésiliens les polissoirs amérindiens sur des roches qui sont envahies par les marées . Je verrai plus tard d'autres pétroglyphes dans le marais de Kaw et à Kourou.

2)Le lendemain, jour du vendredi saint , nous rejoignons l’aumônier militaire le père Eric Simonot pour le chemin de croix du mont Bourda que nous gravissons en 14 stations . En haut nous trouvons au calvaire des personnes qui semblent faire une sorte de rite vaudou . Nous redescendons par un layon (sentier) du coté des plages. En descendant trop vite Suzie a failli taper la tête dans un nid de mouches à feu (piqûre douloureuse et brûlante).

3)En sachant que pour le WE de Pâques les barrages seront levés nous décidons d'aller à St laurent du Maroni. Marie-Andrée ma collègue aumônier nous y reçoit.
Une route unique de 280 kms à faire en 4h. Nous longeons des marais, de la forêt luxuriante que les autochtones déboisent (abattis) pour cultiver , des massifs de fleurs sauvages, des criques (rivières :Cayenne, Kourou, Counamama etc....), des passages en sable et des forêts de pins. Il y a de larges cotés régulièrement entretenus pour éviter l'envahissement par la végétation. La terre est dans tout les tons de rouge, du rouge sang au marron rouille. Comme nous sommes partis tôt, nous nous arrêtons dans un carbet (abri sur 4 montants et couvert d'un toit) au bord d'une crique où on peut se baigner. L'eau y est claire mais au premier regard semble foncée car le fond est foncé. Dans ces rivières on peut marcher sur des raies qui sont dangereuses par leur dard. Et aussi pour visiter l'église de Iracoubo réputée pour ses peintures naïves faites par un bagnard et qui me plaisent beaucoup.
A St L du M Jo passe au super U et Steph et moi nous allons au marché (principalement avec des produits cultivés par les Hmongs) où nous découvrons le paripou ( fruit d'un palmier au goût de pomme de terre et d’artichaut) et un jus frais local le cupuaçu (goût melon + prune de cythère). Je suis ravie de revoir Marie Andrée et nous allons manger au restaurant «l’arc-en-ciel». Le personnel n'est pas très agréable et le service mal fait. Je mange de l'agoupa , poisson local. Marie Andrée des crevette flambées au rhum et les autres des grillades. En AM , pendant que certains font la sieste ou la piscine, je vais avec MA à St Jean du Maroni. Elle me fait visiter le RSMA (centre de réadaptation pour les jeunes sans formation et sans travail).
St Jean du Maroni est un ancien bagne. Ces bagnes en Guyane ont d' étranges histoires et pas toujours glorieuses. Les militaires qui encadrent ce centre habitent sur place. Je visite aussi l'ancien hôpital où Jean Marc (mon oncle) est probablement né et où grand père travaillait, ainsi que le village bushinengué entre le fleuve et l'enceinte militaire qui le domine. C'est étrange de penser que la famille a habité là dans les années 1937 environ. Le soir nous avons la soirée pascale en l'église de St Laurent. C'est plein à craquer car il y a aussi une douzaine de baptêmes et communions. Tous sont endimanchés en blancs pour la plupart. Il y a un orchestre et une chorale. C'est très coloré avec des chants en créoles, amérindiens, surinamais, brésiliens et bushinengués et aussi français. Il fait chaud. Heureusement qu'il y a des ventilateurs. Nous nous couchons à minuit. Je prends une douche. Du haut des jambes aux épaules ma peau est une sorte de carton rouge gonflée. Ça me démange horriblement. Qu'ai-je attrapé?

4)C'est pâques. Nous ne chercherons pas les œufs. Il fait trop chaud. Nous allons avec Jo visiter St Laurent du Maroni: l'église, le bagne, le port, les maisons créoles avec leur jardins fermés par des clôtures en briques en motifs ajourés. Nous allons à la messe de St Jean où MA fait une homélie (intérieur et extérieur du tombeau) très chouette et qui est aussi animée par une chorale et un orchestre. Les choristes sont habillés de blanc avec un jeté ou une ceinture de couleur.
Après un pic nique chez MA nous partons rapidement pour un carbet sur la piste de St Elie car il est tard. Il y a des marchands dans des paillotes de long de la route. La voiture peut aller jusqu'au carbet. Il y a déjà 2 personnes qui nous voyant nous installer partent. Nous nous installons rapidement car la nuit tombe vite. Stéphane et Éloi s'occupent du feu dans le carbet foyer. Nous, nous mettons les hamacs en place.
J'ai un peu peur : des bêtes qui rodent, des serpents et des araignées . Nous cuisons le repas sur le feu ainsi que des marshmallows. Et avec les carnets de chants que j'ai pris nous chantons comme des scouts. Quelque chose a grimpé sur la bras de Stéphane. C'est une mygale de Leblond ou mygale de terre. Il la ramassée par inadvertance en prenant une branche derrière lui. Il la chasse d'un revers de main et en bondissant. Nous avons tous eu peur d'autant qu'autour du feu nous en voyons deux plus petites. Décidément c'est l'heure de se coucher. Et dans nos cocons de toile et moustiquaire la nuit sera bercée par la mélopée douce et enveloppante de la forêt.

5)Il y a eu plusieurs ondées pendant la nuit, mais nous sommes abrités. A 5h30 le jour se lève. J'entends la forêt qui s'essore , sorte de bruit comme un lointain ruisseau.En plus il y a des grissements, grincements, stridulations, couinements, soufflements, bruissements, coassement, et différents sons à plusieurs tons.
Avec Eloi je relance le feu dont il reste des braises. Il me dis que je suis « Mamé des bois ». Je découvre le carbet feuillets (WC) et la crique où je me lave les dents. Dans le fond de l'eau plein d'éclat qui brille comme de la poussière d'or. Mais ce n'est que du mica. Puis avec Jo nous allons faire le sentier botanique sur 2,5kms.
La canopée est haute et le soleil n'arrive pas toujours en bas. Les feuilles des arbres sont petites pour mieux supporter la chaleur mais à contrario elles sont le plus grand poumon de notre terre par leur photosynthèse et les échanges oxygène-carbone. Il,y a plein d'essences différentes : Bushi, awara, bois violet, peigne macaque, fromager, bois canon etc.....les affiches au pied des arbres ont été pour la plus part faites par des enfants de CM2 . C'est amusant à lire et le travail est remarquable.
Après le repas et une bonne sieste nous partons avec Eloi sur la piste St Élie en direction de la crique Yiyi . Nous verrons au passage des traces de Jaguar toutes fraîches mais pas l'animal. Nous observe t il ?.
L'AM est bien avancée. Nous rangeons nos affaires, nous douchons dans la crique avant la volée (arrivée des moustiques à la nuit) , observons les chauves souris qui ont élues domicile ici et quittons le carbet après le repas.
Belle et sympathique expérience. Nous apprenons par la radio qu'il, y a eu un accident à notre marina et qu'un de leur voisin s'est noyé

6)Je suis toujours couverte de boutons. Puces ou moustiques ou autres ? La matinée passe à ranger, faire des lessives, traiter les poux, faire de la réflexologie plantaire, CNED pour celles qui en ont la volonté , etc.... Eloi va sur un bateau copain pour l'école car avec les grèves il n'y a pas eu de cours et entre maman ils se sont organisés pour faire au moins des révisions. Cet AM nous partons faire le circuit de Rorota.
La forêt est dans l'ensemble dense avec l' entourant un petit torrent qui fait des cascades,résurgence de lacs artificiels. Il y a de gros massifs de bambous arborescents. Des singes ou des paresseux , point. Pourtant c'est leur domaine !... Jules, un copain aux enfants, trouve et attrape cependant un serpent : c'est un amphisbène . Il semble avoir 2 têtes car il lève en même temps la queue et la tête pour se défendre. Nous rentrons à la nuit récupérer Steph et Éloi qui sont restés à la plage. Il y a une panne d'électricité à la marina. Cela n'empêche pas les américains Brandon et Scott de fêter leur départ.

7) j'ai peu dormi à cause de la grattouille. Même la lotion de Foucault ne me calme plus . Je décide de passer chez le véto car je pense que le médecin ne saura pas faire la différence entre les puces et les poux d'agoutis et comme nous avons des animaux peut être que l'habitacle est infesté. Le diagnostic est poux d'agouti. Elle me dit « bienvenue en Guyane ». Le traitement est le même que celui des parasites : Ascabiol et antihistaminique, voir même directement du rhum.
Après une sieste nous partons faire le chemin (layon) Vidal. Le début est plein de panneaux sur les héros amérindiens et nègres marrons qui ont défendu leur liberté. Dans la forêt la sensation d'insécurité est constante. Regarder à ses pieds, sur les cotés, et en l'air ,car tout est danger ou risque potentiel, fait marcher avec une tension permanente . A notre retour et ma douche je passe mes produits sur le corps et cela me soulage. Avant de me coucher je regarde un film.

8) Je me sens mieux car moins de frissons et de grattages. La lotion de Foucault m'aide aussi. J’alterne les produits. Il fait chaud. Nous essayons d'aller au centre de Cayenne mais des barrages ont été remis. Nous allons donc au marché de Rémire-Monjoli. où nous prenons des jus de fruits frais locaux et de la crème de Wasaï , fruit d' un palmier (doux, épais, peu sucré, et onctueux) du bouillon d'Awara (met particulier de pâques qui bout pendant plusieurs heures avec un fruit de palmier awara afin qu'il ne soit pas toxique et des légumes et différentes viandes et poissons) et du «machoiron boucané» (poisson blanc local). Nous nous arrêtons à la coutelerie du Mahuri qui forge ces armes et les sculpte ainsi que les bois. Il a appris seul et c'est un joli travail.
Après le repas et une courte sieste nous repartons sur Cayenne où beaucoup de magasin, musées et jardin botanique sont fermés. Nous faisons le tour en voiture devant cathédrale, place des palmistes, faisons quelques courses et rentrons car il y a peut être des funérailles à préparer. Je m'étais proposée, mais ici rien ne se fait ni dans les temps ni aux horaires convenus. L'ambiance est particulièrement laxiste avec je trouve énormément de laissé- aller mais ceci est le regard d'une métro à cheval sur une certaine discipline qui fait ici complètement défaut.

9) nous repartons pour Cayenne car ça circule. Je regarde pour des chaussures et appareil photos. Mais rien. Nous réservons pour le marais de Kaw avec le « Jal » et faisons le musée « des cultures et traditions guyanaises » avec une expo temporaire sur la culture du manioc et sa préparation. . Beaucoup d'images, d'explications, film, des recettes, des contes, le tout étant très intéressant. Puis nous faisons le layon de Montabo qui longe la cote. Nous y voyons un écureuil, un agouti, et un iguane maousse sur un sentier ombragé entre forêt tropicale et amazonienne avec des passerelles, et où nous voyons un arbre canon, beaucoup de bambous (ces derniers poussent sur un sol ayant subit un traumatisme).
L'après midi sera tranquille avec lecture du livre de Maufrais qui a cherché sont fils 12 ans en jungle et faire la maquette de la voiture de Éloi. Steph et Oriane sont à l'exposition sur la manifestation. Suzie est allée à la crique Gabrielle avec Jules et ses parents. Jo-Aline voudrait que je la fasse. Je ne suis pas chaude car je crains la pirogue.

10) Nous avons regardé le film «Hystéria» en attendant le retour de Steph et Oriane qui sont partis au rectorat pour son inscription. J'ai remis de l'Ascabiol et nous partons pour le «bagne des Anamite » du coté de la crique Tonnegrande.
La route est jolie et même s'il y a des trous jamais bouchés. Je trouve dans l'ensemble la Guyane bien entretenue et moins sale que les Antilles même si ce n'est pas l'avis de tout le monde . Les sentiers sont dans l'ensemble bien tracés et bien indiqués. Les Hmongs ont aidés les français dans l'opposition au régime communiste de leur pays, alors que ceux qui sont envoyés au bagne sont des opposants aux français.
Par un chemin de sable et des sentiers boueux ou sur des pontons nous visitons ce qu'il reste de ces installations (cellules, cuisine, WC......) et les rails permettant le transport des arbres jusqu'à la rivière Tonnegrande. Eloi se baigne à la crique et après un pic-nique au bord du chemin nous allons rendre un CD à Carole (« maison des bois » que les courty ont gardienné ).
Nous finissons notre journée par la visite du Zoo de Guyane. Il est construit en milieu naturel avec des marais et forêts où nous circulons sur un sentier bétonné et des ponts de singe pour passer d'un enclos à un autre, entre deux grosses averses : nous observons boa, anacondas, toucans, différents singes, perroquet, agoutis, paresseux..... J'y fait quelques achats. Je vais à la messe où nous réciterons le chapelet de la miséricorde.

11)Une grosse averse mouille notre brunch .La route qui mène à Cacao est tortueuse, monte, descend au milieu des bois et des abattis . Elle est étroite et un peu dangereuse. D'ailleurs il y a même eu un accident. En bordure de route nous voyons une bande de singes hurleurs mais ils disparaissent vite.
A Cacao nous visitons le musée « Le planeur bleu» propriété d'un professeur qui se fait guide naturaliste le dimanche et présente nombre d'insectes guyanais pour nous sensibiliser au respect de cette nature et à ne pas la craindre. Il nous montre les collections de papillons, de scarabées, phasmes, scorpions, blattes, yules et scolopendres, coléoptères, araignées, dont les mygales (matoutou et de Leblond) . Par contre sa serre à papillons est un peu décevante.
Nous allons manger au marché Hmongs. Ce sont des asiatiques à qui on a donné des terres qu'ils ont cultivés et d'où viennent maintenant une majorité de légumes et fruits frais qui sont vendus sur les marchés. Ici ils proposent de manger leur cuisine sur place avec des nems, du riz collant au lait de coco dans des feuilles de bananiers, salades de fruits et jus de fruits frais, bananes frites, soupes. Nous voilà en Asie !Je me régale avec ce que je prends. Je fais aussi le tour du marché pour regarder l'artisanat.
Nous allons ensuite visiter une poterie où nous restons un moment à regarder le potier œuvrer. Nous roulons ensuite vers la crique «saut Bief» où les enfants vont se baigner . Le courant est fort et le saut assez violent. Nous passons aussi par l'église de Cacao en rentrant et en chantant le répertoire de Walt Disney. Steph est resté pour connaître le résultat des élections.

12) Stéphane nous emmène Éloi et moi à Cayenne. Nous nous marchons tous les 2 du grand canal au port où le marché aux poissons est fermé avant d'essayer d'atteindre le fort , puis la poudrière, et regarder l'exposition de belles photos sur toute la Guyane affichées sur les grilles de la mairie et de la préfecture. Nous visitons le musée de la francophonie(gratuit) avec de belles vitrines où sont empaillés des animaux (félins, serpents, oiseaux), dans de jolis décors. Il y a aussi une exposition sur les insectes avec de beaux sous verre de papillons et une mygale avec ses œufs. A l'étage il y a une exposition sur les amérindiens et la colonisation avec une maquette de Cayenne fortifiée. J'essaye de trouver un réparateur pour mon appareil photos mais en vain. Il est tard et il fait chaud.
Nous prenons un sandwich quelconque mais avec un jus frais de mumbin et de prunes de cythères . Nous attendons que Stéphane revienne de « sa réunion politique » au jardin botanique où il y a un buste de Gaston Monnerville et je sillonne les allées. Il y a beaucoup d'essences de palmiers. Rien qu'en Guyane il y en a environ 170 sortes : palmier Bismarck, Awara (qui sert à une sauce à Pâques, Fontaine, Queue de Singe, à huile où à alcool, Pinot, Parépou (dont le fruit à goût de pomme de terre et d’artichaut) etc... , une pièce d'eau avec des nénuphars et un eucalyptus qui peut grandir jusqu'à 120m. .
Après une petite sieste nous allons faire le « sentier des salines » qui serpente, sur du sable ou des pontons en longeant la me,r à travers mangroves aux grosses racines, marais, lagune et plage. Sur cette dernière les tortues luth, les vertes, et les olivâtres viennent pondre entre février et juillet . Stéphane et Éloi se baignent. Nous trouvons des coquilles d’œufs et des nids détruits, par les chiens ? Les oiseaux ? Les humains?La lumière du soir est douce avec une belle luminosité.

13) Cette nuit la grattouille a repris. Oriane fait « la gueule » (c'est une de ses façon de parler). Elle ne fait pas son CNED, n'aide pas au bateau, répond, parle mal, claque les portes , laisse traîner ses affaires, ment (sur ce qu'elle fait, les affaires qu'elle prend et utilise ), agresse tout le monde à la moindre réprimande et n'en fait qu'à sa tête. Personnellement j'ai envie de la claquer, lui remettre les idées en place et les points sur les i. Après les lessives, nous partons faire le dernier musée guyanais : 54 rue madame Payé avec une quinzaine de petits films sur les cérémonies amérindiennes, la pêche, les peintures et sculptures des Maluwana, le cacao, la construction d'une habitation créole, etc... et toute une partie qui sert à la reconstitution d'une maison créole.
Je poste mon courrier puis après une sieste pendant laquelle je lis les aventures de Maufrais à la recherche de son fils qu'il croit vivant mais perdu dans la jungle amazonienne, nous allons faire le chemin de « Fort Diamant » qui rejoint celui de Rorota et que nous pouvons continuer avec cette boucle. Mais il est tard et je ne trouve pas cette forêt rassurante . Je téléphone à Majo et à Maelle . Je me couche car je suis fatiguée.

14) La matinée est passée à faire pour Jo et Steph , de l'administratif, Suzie son CNED, la préparation de la sortie à Kaw et moi mon journal. Puis Suzie va chez le médecin pour ses oreilles et moi aussi pour mes démangeaisons car j'ai peur d'une interaction avec plusieurs lotions.
Nous décidons de retourner au zoo voir le repas des fauves. Mais avant nous allons dans une crique, dont je n'ai pas le nom, en marchant une heure sur un large chemin plein de grosses mares et avec un pont en très mauvais état. Éloi est infernal et pas obéissant. Il est privé de baignade alors que Jules et Angélo peuvent le faire. J'y vois beaucoup de Morpho et un iguane. Au début du chemin il y a plusieurs carcasses de voitures rouillées et désossées. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que nous voyons ça ici.
Au zoo je vois enfin le cabaï ou capibara. J'entends aussi les cris des singes hurleurs et du toucan , mais les tamanoirs dorment encore. Je suis oxie.
Au retour nous allons à la messe de « Laurent ». C'est très informel et sans le cercueil. Il y a quand même plusieurs personnes dont des amis extérieurs à la marina et le gardien de la marina Mr Morin. Puis Suzie va au rugby, Oriane ,avec ses grands airs, au théâtre pour une répétition dont elle ne nous avertis qu'au dernier moment et moi après une assiette de pâtes et la douche , je m'écroule. La tendance d'une projection sur le devenir de la famille en Guyane est qu'ils vont peut être rester ou du moins jusqu'aux examens des filles en les scolarisant.

15) J'ai beaucoup dormi. J'ai du mal à ouvrir les yeux et je suis courbatue de partout. Nous devions partir pour Kourou pour faire la montagne aux singes et ensuite le centre spatiale. Mais il y a les papiers à faire pour les filles et Stéphane va au rectorat et rentre tard.. Oriane fait toujours « la gueule » , ne s'occupe que d'elle va faire son linge mais surtout pas la vaisselle et prend tous les prétextes pour quitter la bateau. Elle pourrit l'ambiance et met Jo hors d'elle par sa conduite irresponsable, je m'en foutiste et irrévérencieuse. A cause des grandes marées une conduite a sauté à la marina et il n'y a plus d'eau courante. En sortant la petite chienne , Suzie a vu un serpent corail sur le parking.
En après midi nous partons quand même pour visiter le centre spatiale de Kourou dit encore « port spatial de l'Europe » , a pour activité l’exploitation des lanceurs Ariane, Soyuz et Véga, pour le transport et la mise en orbite de satellites. le centre est remarquable et son musée fort intéressant (avec des jeux pour enfants et des films. Le planétarium ne fonctionne pas). L'accueil et les guides sont charmants. Le centre s'étend sur 700km2, le long de 50 kms de côte (pas de population à cause l'océan) et occupant 1700 personnels. Il y a environ 12 lancements par an avec les lanceurs Ariane, Véga et Soyuz. La fusée Ariane fait entre 52m et 56m. Son orientation est commerciale et vise à mettre sur orbite des satellites comme « Galiléo » des « GPS », des satellites pour les télécommunications etc... pour le monde entier. La semaine prochaine enverra en double un satellite coréen (koréasat 7) et un brésilien (SGDC). Les satellites sont assemblés à l'extérieur et acheminés par avion. Les lanceurs sont assemblés sur place dans différents bâtiments , BIP ( bâtiments d'intégration propulseurs), BIL (bâtiment d'intégration lanceur), BAF (bâtiment assemblage final), BEAP (banc d'essai d'accélération à poudre), CDL3 (centre de lancement 3)..... Des rails permettent d'amener au grand ralenti le lanceur couché (Ariane ou Vega) ou debout (Soyuz) vers le site de lancement où il est entouré d'une cage de Faradet pour éviter avec les orages les problèmes de foudre. Pour Ariane nous utilisons comme combustible l'ergol mélange d'oxygène et d'hydrogène. Les réacteurs (Vulcain , central) et les 2 propulseur latéraux (booster) ne sont remplis qu'au dernier moment pour éviter une déperdition par évaporation s'ils étaient remplis trop tôt. Pour connaître l'impact sur l'environnement, des nichoirs et des ruches sont positionnées autour des sites de lancement. Le site de Kourou est une grande réserve animalière et végétale où une surveillance pointue est faite. Il s'avère que les conditions sont suffisamment bonne pour que l'éco système n'en souffre pas mais en plus il se développe. Des visites par l'ONF sont d'ailleurs proposées pour cette observation.

16) le ciel est chargé. Nous partons pour le marais de Kaw où nous avons réservé dans le carbet du Jal. Sur la route nous apprenons que la route a été coupée par des arbres tombés à cause d'une tempête. Comme nous n'avons RDV qu'à 17h nous en profitons pour faire le sentier botanique de la montagne Trésor avec un 2eme layon, celui du sentier « carbone « qui nous explique en quelques stations que la forêt équatoriale est un de grand poumon de la terre grâce à sa capacité de retenir et stoker le gaz carbonique et d'en restituer l'oxygène.
La route a été rouverte sur une seule voie et nous voyons les dégâts causés par un mini-cyclone. Arrivés à l'embarcadère, grâce à Éloi qui a besoin d'aller aux toilettes, nous voyons une belle dendrobate bleue et jaune (grenouille dont les amérindiens se serve pour empoisonner leurs flèches en les frottant à leur mucus). Puis nous partons découvrir des pétroglyphes au bout d'un sentier qui monte entre des racines, pierres et ruisseau. Il y a plein de grenouilles « feuilles ». les pétroglyphes sont abrités sous uns grosse coupole et bien dessinées. Mais que représentent ils ?
De retour nous nous préparons pour la pirogue fileuse (pirogue étroite avec moteur) qui va nous emmener au carbet. Je ne remets pas mon pantalon de pluie qui m'a bien était utile pendant notre sortie de ce matin. Nous sommes une douzaine de passagers. Le long des canaux du marais notre guide nous montre nombre d'oiseaux et nous donne des explications. Nous longeons des rizières sauvages dont le riz n'est pas consommable mais dans lesquels les zébus passent leur temps à nager et manger. Elles sont elles même entourées de petits arbres à larges feuilles « le moucou-moucou » signe de marécages. Mais malheureusement pas de Cabaï, de loutres, de tortue matamata, ou de lamantin.
Par contre le soir nous verrons les 3 sortes de caïmans (rouge, noir et à lunettes). Au carbet nous arrivons sous une pluie battante et trempés. Les jeunes se jettent à l'eau avec le guide bien qu'un caïman nage dans les parages . Jo et Suzie s'essayent au paddle. Nous nous installons et je fais mettre une moustiquaire sur mon hamac. Puis c'est l'heure de l'apéritif au punch, et d'un bon repas à base de salage de chou vert, riz poisson et gratin de patates douces avant d'aller en nocturne autour du carbet à la rencontre des caïmans que certains nous pourrons toucher car jeunes et petits (50cm-60cm) et un autre à 30cm de nous mais de environ 1m50 à l’affût et sous l'eau. C'est un peu impressionnant. Il ne pleut plus, mais dans le noir se savoir entouré de monstres..... je ne demande pas mon reste pour me coucher.

17) J'ai mal dormi . Le hamac n'était pas confortable. Je préfère ceux des Courty. Je me douche avant le petit déjeuner et range mes affaires. Un jeune personnel se blesse salement le pied. Je désinfecte et pose un pansement compressif et insiste pour des points et un sérum antitétanique (cela sera t'il fait?). A 9 h nous sommes de retour à l'embarcadère. Jo Aline donne ses coordonnées tel à une famille de prof intéressée par leur périple bateau.
Nous nous demandons une autre pirogue pour visiter le village de Kaw qui a servi pour le tournage de la série « Guyane ». Nous voulons y visiter le musée qui est malheureusement fermé. Nous faisons un tour dans ce village qui semble en partie abandonné bien qu'à l'église ils attendent un prêtre pour des communions et dont on ne sait à quelle heure il arrivera. Les rues de terres battues sont pleine d'eau et la plus part des maison fermées. C'est décevant. Nous repartons pour une autre ballade : celles des chutes de Fougassier. Elles aussi ont subi une mini tornade et les cascades et les pontons les traversant sont encombrés d'arbres et de branches cassés. Le coin est pourtant joli et dans une vasque Jo et Éloi se baignent. Nous allons ensuite en reconnaissance d'une future expédition en canoë à la crique Gabrielle et le dégrade d' Eskol. Je ne suis pas chaude et préfère mettre une option sur la sortie de l’îlet « la mère » pour laquelle nous prenons des renseignements. Éloi a tenu à prendre des fleurs de balisier pour la fête qui se prépare à la marina pour le décès de Laurent. En réalité elle bat son plein depuis ce midi et résonnera jusqu'à demain matin 5h. Dans la soirée des feux sont tirés et les fleurs jetées dans le Mahuri. Moi je me couche.

18) L'eau ici n'est pas du tout calcaire. Il est difficile de se rincer (mais la peau reste douce). Ma grattouille continue et comme il pleut depuis quelques jours, les moustiques arrivent en force. Après les poux d'agoutis, vive les moustiques. Nous allons à la messe qui dure 1h1/2. Nous apprenons que Oriane est prise au collège. Je suis contente pour elle. Après la messe nous allons faire sécher le linge au lave automatique, et enfin au marché de Matoury où nous prenons des fruits, des légumes, et le repas de midi (Bo boune, banane pesée : fritte avec de l’œuf). En après midi je regarde enfin le film de Mel Gibson « Appocalypto »:sanglant mais avec une happy end. Je trie mes mails et fais le tour de la famille avec le tel : Majo, Marie Anne, Maëlle, (qui a la visite de Prasad), Emilie et Véronique. Je me douche comme régulièrement sur le ponton, mets l'Ascabiol et dors chez Suzie pour voir si j'ai une infestation dans celle d'Oriane.

19) Oriane « la larve », dort tard (dit ne pas arriver à dormir mais se couche à point d'heure et dort dans le journée : c'est un cercle vicieux), Stéphane se colle au ménage et nous, nous partons avec Eddy et Angélo (bateau copain), Éloi et Suzie au chemin de « la Mirande ». C'est une boucle de plus de 4h et nous sommes partis tard. Nous n'en ferons qu'une partie d'autan que le chemin est encombré et non recommandé actuellement avec 2,5km en 3h. Des odeurs de jacinthes se mêlent à des odeurs de pourriture. Nous pensons que ces bonnes odeurs sont dues à des arbres à encens. Je téléphone à Majo qui part dans une semaine en croisière et qui n'a pas complètement récupérée. J'ai appris aussi que Richard d' Émilienne avait fait un AVC. Je devais faire une reflexo à Suzie et Oriane mais c'est reporté et du coup je continue mon blog. J'accompagne Suzie au bélé où elle a mis sa belle jupe et ensuite nous partons vers les plages pour voir si nous pouvons voir des tortues.
La marée est haute, il ne fait pas froid et il y a des étoiles. Nous longeons le bord mais nous ne voyons que des nids abandonnés ou même juste un qui est frais d'aujourd'hui avec les traces de la tortue venant de la mer. Au loin des lumières rouges nous interpellent. Nous y allons. En effet une tortue luth vient de finir de pondre et elle est en train de recouvrir son nid. De grosses coulures lui tombent des yeux. Elle tourne sur elle même en ramenant du sable avec ses nageoires. Un vingtaine de personnes sont là à l'observer. Quand elle a fini elle se redirige vers l'océan. Je la trouve grosse , mais sacrément agile pour être arrivée à creuser, pondre, recouvrir et partir. Il est minuit. C'était un instant magique.

20) La pluie tombe en déluge. Jo-Aline me dit qu'elle pense au moins tous les 15 jours à Majo grâce à son essuie mains ramené de Bayonne (mdr). Oriane est partie avec Stéphane pour l'école mais les papiers sont à refaire. Vive l'administration. Nous faisons quelques courses et je vais photographier le nid de la tortue. Il semble détruit. Au retour en voyant Éloi sur le ponton, Suzie l'appelle « slipman » car il circule toujours en slip. Avec Jo se n'est pas mieux car la chienne Cadéla est surnommée « Caca ». Cet Après midi vu le temps nous décidons d'aller au cinéma. Mais je fais tomber mon parapluie dans la vase que découvre la marée basse et où Éloi poids léger ira en s'enfonçant jusqu'au genou et bras me le récupérer. Merci Éloi. Pour le cinéma des courses sont faites pour grignoter pendant le film. Nous prenons en plus du pop-corn sucré ici contrairement au Canada. Avec Éloi et Oriane nous regardons « les gardiens de la galaxie 2 » et Jo avec Suzie vont voir « la belle et la bête » . Il pleut il pleut bergère !!!!!!

21) Prise de tête avec Oriane. C'est de pire en pire. Elle me gâcherai mon séjour à elle seule si les autres ne s’ingéniaient à me faire profiter au maximum de mon séjour. Suzie rencontre la proviseur de son lycée qui la prend dès demain.
Nous allons donc dès que la voiture est libre à Kourou visiter le musée des pierres gravées.Il y a une exposition temporaire sur l’île Tromelin (ou ile des sables) sur laquelle un naufrage eu lieu en 1761. Des esclaves et les malgaches y furent abandonnés et ne furent secourus que 15 ans plus tard. La plus part y trouvèrent la mort malgré l'ingéniosité dont ils firent preuve pour survivre.
Puis il y a l'exposition sur les civilisations amérindiennes dont il ne reste que 6 tribus. Images, localisations, dessins, et petits films nous accaparent . Une guide nous explique ensuite sur site les gravures des pierres mais il n'y a que des hypothèses concernant leur interprétation. Redécouvert en 1992 cet affleurement rocheux recouvert de végétation était oublié. Sa mise valeur ne date que 2012 et depuis les différents sites sont étudiés mais gardent leur secret. J'aime beaucoup le fait que la grenouille est considérée comme mère de la fertilité .Il semblerait aussi que les femmes en couche auraient mis leurs enfants au monde dans des cuvettes remplies d'eau. La gravure représentant un androïde mettant un enfant au monde pourrait être aussi un père recueillant son nouveau né et le gardant pour le protéger des mauvais esprits entre ses jambes.Je reprends la photos de l'arbre aux nids. A coté la statue amérindienne a été brûlée. Sic !!!

22) Il y a toujours des orages. Tôt ce matin, Suzie, Oriane et Steph partent pour l'école. Je scrape puis vais faire quelques courses avec Jo.
Après le repas de midi nous préparons pour partir à Kourou voir le lancement d'Ariane. Nous avons nos réservations pour le 236 eme vol d'Ariane qui va mettre en orbite 2 satellites : un Coréen et un Brésilien. Après les contrôles nous sommes reçus autour d'un petit buffet avec des boissons chaudes et froides non alcoolisées et des petits fours sucrés et salés.Puis nous nous installons en salle Jupiter, dite VIP, derrière une vitre nous séparant des écrans de contrôles . On nous explique le déroulement des opérations qui sont aussi inscrites dans un livret qui nous a été remis à notre arrivée. Il y aura des discours avant et après . Mais il y aura une interruption du décompte car il y a un code rouge qui annule le lancement : un problème de carburant, nous dira t on plus tard. Enfin après une heure d'attente , le décompte est relancé et on nous invitera à aller sur les terrasses pour visionner en direct le lancement. Un beau couché de soleil qui monte extra rapidement dans le ciel qui s'est dégagé et laisse derrière lui un beau panache de fumée. Le château a rempli son office en déversant sur la zone et dans le puits de lancement des tonnes d'eau pour étouffer le bruit et faire retomber les particules inflammables. Sur l'autre terrasse on pouvait assister au largage des booster. Je ne l'ai vu que sur écran. Nous restons dans la salle jusqu'à ce que les 2 satellites soient positionnés et le discours de clôture. Des explications et films ont été faits sur ces satellites. Tout est traduit. Il y a eu beaucoup d'applaudissements. Dans le grand hall en plein air un buffet gigantesque est servi avec du champagne et autres boissons. Nous ne rentrerons pas trop tard car tou c'est bien déroulé. Magnifique et fort en émotions.

23) Les filles sont parties tôt avec Jo et Steph. Suzie commence à 7h. Vers 10h avec Jo nous allons voir le grand pétroglyphe de la route des plages. Il fait plus d'un mètre , en bordure de route caché par des bambou. Elle m'emmène ensuite à Cayenne où j'achète une toile cirée pour leur table extérieure. J'essaye une robe pour le mariage d'Aude mais il faudra que j'y retourne . Les gens se promènent ici avec leur parapluie qui sert aussi bien à se protéger du soleil que de la pluie. Nous récupérons les filles à l'école et je passe l'après midi sur l'ordi à mettre un peu d'ordre dans mon journal. Oriane a été détestable et Jo a fini par la mettre dehors. Pour ma part puisque quand je lui parle elle ne me répond pas je vais prendre la même attitude qu'elle. Je le lui signifie à haute voix . De nouvelles grèves sont à prévoir . Va t on pouvoir partir sur St Georges d'Oyapock demain ?

24) 10h, enfin prêtes sur la décision de partir vers le Brésil juste JO Aline, Suzie et moi. Oriane a répétition de théâtre, Éloi n'a pas donné de réponse et Stéphane les gardent. Nous avons rapidement préparé nos affaires et de quoi se substanter .
Premier arrêt à l'écomusée de l'Approuhague à Régina. Musée sur les amérindiens, la colonisation, l'essor de Régina grâce à l'industrie des bois d'essence précieuse : bois de rose, ébène vert, Angélique, et sur l’orpaillage dont 3 gros sites autorisés sur l'Approuhague. Mais on sait qu'il y a des rivières affluentes qui drainent de l'orpaillage clandestin. Il y a aussi à l'étage une reconstitution des pièces d'habitations ou de magasin et beaucoup de photos sur les sites touristiques alentours.
Nous déjeunons au bord du fleuve avec des boissons pays prises au marché : entre autre au basilic avec comme des petits œufs de grenouilles mais parfumés et sucrés . Et comme l'orage gronde nous filons vers la « savane roche Virginie » qui est une inselberg. Roche dure sur laquelle rien ne pousse et qui fait des sortes de pain de sucre dans la forêt . Après 1h de marche sous la forêt qui s’essore en traversant plusieurs criques sur des ponts de bois glissants et un sentier qui monte et descend nous passons devant de gros rocher presque noirs et couverts de mousse qui abritent des chauve-souris et des dendrobates avant d'arriver au sommet d'un petit mont qui n'est que roche. C'est surprenant d'autant qu'il y a la forêt tout autour. Il y a du monde dont certains se préparent à un carbet-bâche. Je ne les envie pas car il pleut. Puis nous redescendons pour partir à St George d'Oyapock où nous espérons pouvoir aller au saut de Maripa et y coucher en carbet. Mais le soir tombe et c'est une route en terre de 20 kms, donc nous nous orientons vers le carbet de l’île Sophia.
Après avoir laissé la voiture avec l'aide d'un policier dans une structure privée, nous prenons une pirogue pour rejoindre notre carbet. Il y a la lumière et de l'eau courante. Nous nous installons , dînons et enfin nous prenons une douche et hop dans nos hamacs. Mais c'est samedi et la fête chez les brésiliens de l'autre coté du fleuve : c'est bruyant. Je sombre cependant dans un demi sommeil.

25) Si ce ne sont : la fête des brésiliens, les coqs qui s’appellent et chantent à qui mieux mieux, le ballet des pirogues sur le fleuve et ceux qui se lèvent bruyamment la nuit , se réveiller avec le fleuve sous les yeux donne un air de paradis. Nous nous préparons et allons petit déjeuner.Notre piroguier vient nous chercher . Nous nous disons qu'il aurait été plus simple de monter au saut Maripa en pirogue, faire notre marche et revenir en soirée. Nous aurions pu aussi aller directement au Brésil puisque c'est en face et que notre piroguier y passe. Mais nous avons un autre plan : la messe à St Georges d'Oyapock et ensuite joindre Maripa par la piste . . La messe dure 2 h et ensuite j'essaye au près du prêtre à avoir une possibilité de logement , mais pas de solution.
Nous partons donc au saut de Maripa mais que pour la journée , une nuit en carbet sans protection d'armes ou d'une présence masculine ne nous tente pas . Le départ de la piste s'avère difficile avec grosses ornières et des petits ruisseaux sur le chemin. Au bout d'un kilomètre nous faisons demi tour et reprenons le chemin du retour.
Nous allons manger quelque chose à Cacao (eau de noix de coco, boissons locales, nems, aile de poulet farci fleurs de lotus et beignets de banane) bien que Jo se soit goinfrée de parépou et des ramboutans achetés sur la route. Nous allons prendre des renseignements pour une virée en canoë sur le lac Pali et la savane inondée de Rora.
Au bateau nous rangeons nos affaires, je refais mon lit que Oriane a un peu malmené, je tape mes derniers jours et après avoir mis les photos sur ordi, les montre à Jo et Steph. Douche et repas léger avant de ma coucher dans une cabine où les mites et moustiques volettent.

26) Il pleut toute la journée. Je reste couchée en attendant le levé de la tribu. J'ai mal au ventre : jus de coco ? Petit dej de hier ? Repas chinois ? Nous faisons des tournées de lavage et de sechages (beaucoup de gens lavent le linge chez eux et viennent au lavomatic pour le faire sécher).
Pour avoir du linge sec, Suzie a même mis le chauffage dans ma chambre. J'achète un ventilateur pour l'anniversaire de Éloi, une cafetière pour le bateau car il y a longtemps que Suzie en voudrait une, et un collier pour la chienne au cas où ils l'adoptent . Nous rentrons tard pour préparer un couscous qui est apprécié. Je trie mes photos, Jo fait des maths avec Oriane .
L'humidité est présente et quand il pleut tout semble humide : les habits, les draps, les coussins. Je fais une reflexo à Éloi et Jo. Je l'ai proposé à Steph , mais il n'est pas tenté. Les mites nous ont envahi. J'en tue plusieurs par jour. Heureusement qu'il y a les nuages car la douche sur le ponton les jours de pleine lune ne la rendent pas discrète.

27) Jo emmène les filles à l'école et fait sécher le linge. Oriane tousse, mais Stéphane va mieux. Le vétérinaire pourra euthanasier les chiots pour 10€ donc on va attendre la naissance et la chienne sera ensuite stérilisée. Je continue de trier et ranger mes photos. J'envoie un mot pour l'anniversaire de Julien et je sais que maman et Christiane sont en route pour leur croisière.
C'est en après midi après le retour de Oriane à l'école que nous quittons le bateau pour des courses en ville . Il fait beau et nous aurions si ce n'était si tard d'aller faire une ballade. Je m'achète robe, étole, boléro et cape de pluie pour le mariage de Aude. En allant rechercher Oriane, Jo me lâche à une expo d'une vingtaine de tableau de peinture abstraite pour la plus part mais colorée d'une artiste de Cacao au centre d'exposition mensuelle Pagaret. Le soir quand nous rentrons au bateau prise de tête entre Jo et Steph pour un dossier scolaire non bouclé pour Suzie. Jo qui estime ne pas avoir à s'en occuper car elle a été absente toute l'après midi et s'est déjà occupée de moi, et qu'il est tard (et que faisait steph et Suzie pendant ce temps ?....), repart avec moi sans manger pour aller voir la ponte des tortues.

Nous avons beaucoup de chance, car une tortue Luth est là et commence sa ponte. Nous sommes peu nombreux. A l'arrière de la carapace ses 2 nageoires ont creusé un trou profond et assez étroit, qu'elle cache avec ces 2 nageoires. Grâce à une lampe rouge nous pouvons voir la ponte et les œufs gros comme des balles de ping-pong. Elle semble en léthargie. Puis elle se réveille et recouvre son trou en tassant et en tournant plusieurs fois sur elle même. Elle repart ensuite à la mer dont la marée est très basse et elle a du mal à regagner les eaux profondes à grands coup de nageoires avant. La pleine lune a éclairé tout ce manège de façon magique.

28) Jo et Steph ont accompagné les enfants à l'école, fait le lavage et la prolongation de la location de voiture. Moi je suis restée au bateau avec Éloi et après le petit dej (où il a fait griller les tartines, avec le grille pain qui fait l'unanimité), nous jouons au « Gang des castors » et il gagne. Oriane est malade, elle tousse.
Après avoir récupérée Suzie au lycée nous partons pour Kourou faire « la montagne aux singes ». Pas de chance, le matin temps couvert, mais cet après midi le ciel noirci et nous attrapons un déluge qui nous trempe jusqu'aux os, et transformant notre sentier en un petit ruisseau caracolant sur les pierres , les racines , les escaliers de certaines partie du chemin , faisant de larges flaques que nous contournons comme nous pouvons pour éviter de patauger d'avantage. Le sentier grimpe le long d'un petit torrent , passe sur les ponts de bois glissant avant d'arriver à un carbet au sommet et de dominer la plaine de Kourou qui malheureusement est sous la brume . Le carbet est l'habitacle de « Néphyles dorées » araignées inoffensives, et grosses dont les toiles ont des qualités de résistance étudiées par les physiciens pour certaine application comme des gilets pare- balles). Par contre pas de singe, pas de serpent, pas d'oiseau. Nous nous changeons à la voiture mais malgré la chaleur extérieur et la pluie tiède, nous sommes frigorifiés et mettons le chauffage dans l'habitacle. Nous revenons à la nuit tombée.

29) Jo et Steph étant partis à un RDV avec les professeurs d'Oriane, Éloi et moi déjeunons pour la 2éme fois en tête à tête et rangeons la vaisselle . Puis Jo nous emmène au marché de Rémire où je prends des brochettes de poulet, et des saucisses à la citronnelle chez un chinois. J'y bois aussi ma boisson au cupuaçu. Nous essayons de prendre une paire de tongs « Havaianas » pour Jo mais elle reçoit un appel du rectorat ne pouvant inscrire Suzie au bac de français sauf pour la cession de rattrapage en septembre. Coup dur car trop de problèmes se posent pour la future rentrée : en France ou dans les Dom ? Vont ils rester ou non en Guyane ? Prix du billet d'avion. Difficultés à cause des grêves. Etc....
Suzie est malade . Du coup elle ne vient pas avec moi et c'est Éloi qui m'accompagne à l’îlet « la mère ». Comme hier, ce matin et cet après midi ,il pleut. Nous partons en bateau sur une mer un peu secoués. Au débarcadère des singes Saïmiri à pattes jaunes nous attendent et malheur à qui veut ouvrir son sac, car les singes nous sautent dessus et plongent leurs mains fouineuses dedans et piquent les affaires. Il ne faut ni les toucher, ni leur donner à manger mais ça démange Éloi. Dés que nous nous arrêtons de marcher et que nous voulons ouvrir nos sacs , il y en toujours quelques uns dans les parages qui arrivent alors que nous nous croyons seuls. Nous verrons des bébés agoutis, crapaud et 1 grosse souris. Nous faisons tous des chemins de l’île qui ne sont pas trop bien entretenus ceux là et c'est dommage compte tenu du nombre de visiteurs qui s'y déplacent. Éloi ne pourra goûter qu'une fois revenu au bateau . Il aura le droit de conduire un peu le bateau et nous verrons des envoles d'Ibis rouges mais trop loin et trop rapides pour les prendre en photos. Nous faisons un apéro dînatoire pour mon départ de demain et cela se passe dans la bonne humeur.

30) Dernier jour en Guyane. J'ai mal dormi. Est-ce la pleine lune, le stress du départ, la tristesse de m'en aller, la grattouille qui me reprends ? Peut importe. Je travaille encore le blog alors que Jo part pour des RDV pour Suzie , débroussailler le problème des examens et aller à une formation. Suzie est restée au bateau. Oriane , même si elle récupère sa chambre ce soir, laisse encore traîner ses affaires dans le cockpit brosse à cheveux, brosse à dents, couchage, alors qu'elle était prête et avait du temps pour ranger avant le départ au collège. Pourtant hier soir elle a fait la vaisselle et s'est excusée au près de Jo pour son attitude. Une tournée de lavage est lancée pour moi pour faire ma valise.
18h00, grève surprise à l’aéroport, vais- je pouvoir partir ? Après 1 heure de débrayage, l'embarquement peut commencer et je quitte la Guyane après un dernier petit coup de stress, bienvenue en Guyane !


La Guyane Ce territoire de 5 fois la France , entourée de 2 grand fleuves: le Maroni au nord et l'Oyapock au sud et de 2 pays: le Brésil et le Suriname d'où viennent un grand nombre de migrants, recèle une diversité dans sa flore et sa faune qui en font un pays très étudié sur le plan ethnobotanique, tout en ayant un sous-sol riche en minerai ce qui en fait un pays très convoité. 50% de la population actuelle n'y est pas née et cela entraîne des problèmes environnementaux, sociaux, et médicaux avec beaucoup de racisme, chômage,violence et insécurité, augmenté par l'orpaillage clandestin, la pollution des rivières, le défrichage inconsidéré de la forêt. Et à coté de cette pauvreté, étant proche de l'équateur avec pas de volcanisme, pas séisme et pas de cyclone, cette terre est devenue le centre spatiale le plus important du monde sur le plan commerciale avec une douzaine de lancements chaque année avec les lanceurs Ariane, Vega et Soyuz, pour envoyer des satellites et dont les retombées financières n'ont pas l'air d'être pour son pays d'accueil , la Guyane.
Sa capitale est Cayenne est prise entre 2 fleuves : la rivière Cayenne et le fleuve Mahuri , entre océan et rivière du tour de l’île, faisant d'elle l' île de Cayenne. Le département lui même, en pleine forêt vierge semble être une île sur le continent sud américain et on ne peut le quitter qu'en avion ou pour les plus aventureux par piste dans la jungle !


La forêt : Cette forêt est ombrophile (qui aime la pluie) et sempervirente ( qui est toujours verte). Dans cette forêt amazonienne il y a une multitude d'espèces de plantes, d'arbres et de bois précieux, ce qui en fait un paradis pour les ethnobotanistes. Elle semble tranquille et inhabitée, mais ce n'est qu'une illusion. Dans la forêt la sensation d'insécurité est constante. Regarder à ses pieds, sur les cotés, et en l'air ,car tout est danger ou risque potentiel, fait marcher avec une tension permanente : animaux, arbres, branches, feuilles, tronc, un bruit, une chute, un froissement, un crépitement, un souffle, un cri mettent en émoi. Le bruit d'un cours d'eau et c'est seulement le vent qui souffle en rafale dans la canopée ou une ondée qui arrive. Le regard est arrêté par des troncs immenses(entre 30m et 60m) qui montent droit vers le ciel ,les branches se trouvant à plusieurs mètres du sol. Certains ont de la mousse, d'autres sont entourés de lianes. Les racines sont surprenantes , larges comme des draperies, envahissants les chemins comme des serpents ou encore montées comme sur la pointe des pieds élevant le tronc au dessus du sol. Mais le sol est pauvre en humus car trop riche en argile sur lequel il glisse. Du coup ces géants se déracinent facilement encombrant ruisseaux, layons, et rivières. Le trou qu'ils laissent est souvent énorme. Le premier risque mortelle de cette forêt est la chute d'arbre. Dans la forêt il y a aussi plein de tâches de couleurs : ce sont souvent des fleurs de balisiers héliconia et il y en a plusieurs sortes, mais aussi des clochettes, de grosses ipomées violettes, des fleurs jaunes, des fleurs de flamboyant, et des feuilles rouges . La canopée est haute et le soleil n'arrive pas toujours en bas. Il,y a plein d'essences différentes : Bushi, awara, bois violet, peigne macaque, fromager, bois canon, ébène vert, bois de rose, flamboyant, 'angélique, bois à boulet de canon, etc..... Et dans tout ça, les gens marchent pieds nus et torse nu en short. SIC.....

La faune : Dans nos ballades nous croisons des insectes, des oiseaux, des reptiles, et autres animaux en fonction de ce que nous faisons. Le morpho, papillon bleu acier , gros comme deux main, est de presque toutes les sorties. Puis j'ai vu des singes hurleurs, des singes saïmiri à pattes jaunes, des agoutis,de gros lézards, des iguanes,une tortue Luth, des insectes, des grenouilles dont la plus grosse rainette au monde et des dendrobates, des caïmans, un serpent, les zébus, plein d'oiseaux : grand héron gris, grande aigrette blanche, Urubus , tchen-tchen , ibis rouge,moucherolle à tête blanche, canard musqués, l'ani des savanes , dans les marais. Le milan à queue fourchue et ressemble à une grosse hirondelle, des colibris , des sternes, les nids des cassiques.....Fourmi Atta ou manioque transporteuse de végétaux habilement découpés, et les araignées :mygale matoutou, mygale de Leblond,, néphyle dorée ; Les animaux sont d'une immobilité surprenante et surtout ont un mimétisme incroyable avec l'environnement . Pour les voir il faut vraiment s’arrêter et être très attentifs.Ils ressemblent à des troncs, des feuilles, de la terre, des branches etc...
Mais surtout on les rencontre aussi en pleine zone urbaine ou sur le parking de la marina, voir sur les bateaux, comme cette mygale ou le serpent liane qui sont venus visiter Le Graal!!

Rivières : Mahuri, Cayenne, Kourou, Maroni, Oyapock, Yiyi, Counamama, Gabrielle, Tonnegrande, Approuhague.....

Marchés : à St Laurent du Maroni, à Cacao, à Matouri, Cayenne, Rémire

Bagnes: des Anamites, de SLM et ST Jean du Maroni, de Cayenne

Météo : vent et soleil en partie sur les 3 premières semaines et , pluies, orages et grandes marées sur les 2 dernières semaines. Normal , c'est la saison des pluies.

Nourriture : boisson Capirinha (punch guyanais) : ½ citron coupé en cubes, 1 à 2 càc de sirop de canne, écraser au pilon et arroser de cachaça. Les fruits du palmier parépou, les boissons de fruits frais comme le Mumbin, la prune de cithère, de Gingembre, de Cupuaçu, les camions servent souvent du poulet, travers de porc poisson ou saucisse (tous sont boucanés) avec des frittes, du riz et lentilles ou riz et haricots rouges (les portions sont conséquentes et c'est bon). Et la cuisine chinoise. Le bami (nouille chinoise avec du poulet), brochette de poulet et saucisse à la citronelle

Musées: A Cayenne :de la franconie, des cultures et traditions guyanaises, Le 54 rue madame Payé, le centre d'exposition Paraget, A Cacao : du planeur bleu, A Kourou :des roches gravées , du centre spatial, A Régina : éco musée de l'Approuhague

Ballades et marches : Mont Bourda, sentier du Montabo, sentier des Salines, sentier de la Mirande, la Montagne de Trésor, les Chutes de Fougassier, lesentier botanique de St Elie, le sentier Favard, le sentier Vidal, le sentier de Fort Diamant, la crique sans nom (près du zoo), la savane roche de Virginie, la montagne aux singes et les sentiers de l'ilet « la mère ».

Sorties: restaurant avec Marie Andrée. Cinémas

DEVISE de Rémire : n'est beau regard sans âme claire

lien vers les photos

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cathy a écrit :30/07/2017 à 09h00
super d'avoir enfin de vos nouvelles, je n'ai pas encore tout lu mais je m'y attelle ce soir, bises à tous



courty Jo a écrit :19/07/2017 à 12h56
Enfin de la news, pour ceux qui ne le savent pas encore, nous sommes rentré en hexagone, à l'île d'Oléron, donc site en veille dans les prochains mois, on vous embrasse