Ce jeudi 21 Novembre 2013, nous sommes tout excité de monter dans "notre voiture" (de location) pour partir visiter l’île.
En chemin nous nous arrêtons dans une boutique de « prêt à emporter» (take away, ça le fait mieux en anglais) et aurons pour midi un délicieux repas de spécialités Canariennes : poisson et viande en sauce, petite pommes de terres avec mojo verde, jus de grenade et fruits du marché.
Puis nous visitons, au centre géologique de l’île, le « Museo Agricola » de Tiagua, qui retrace la vie traditionnelle de l’île. Vie paysanne proche de celle de nos grands parents (pressoir, métier à tisser, moulin à farine et à sel), avec le chameau comme bête de somme importé et un jardin de cactus impressionnant.
Le chameau, pardon dromadaire (une bosse), est un animal très adapté à l’île : il a peu besoin de boire, il se nourrit de plantes épineuses comme le cactus, ses coussins plantaires lui permettent de ne pas s’enfoncer dans le sol meuble composé de gravillons de lave (type pouzzolane) comme des raquettes sur la neige, il peut supporter une charge de 500kg et il est le seul à s’agenouiller pour faciliter son chargement ; il sert aussi pour le moulin à traction animale.
Les cultures sont entourées de murets, dire qu’à Briançon on dit qu’il pousse des pierres, ici…. En plus la végétation est vraiment souffreteuse, on voit bien qu’il ne pleut jamais.
Ce qui est surprenant, c’est que le maïs soit cultivé alors qu’il demande beaucoup d’eau, mais il produit le « gofio » (ça va la troisième mi-temps du RCB féminin !) : c’est une farine de maïs grillé qui constituait la base de la nourriture Canarienne.
En fin de visite, dégustation de la « piquette » locale : on se croirait vraiment dans les hautes Alpes, aux Vigneaux.
C’est une terre rude où il a fallu lutter de plain-pied pour vivre, et les travaux entrepris par les anciens ne seront visibles que par les générations suivantes.
Pour finir la journée nous visitons « Jameos del Agua » : un tunnel volcanique produit par l’irruption du volcan de la Corona. Ce tunnel possède un lac salé intérieur dû à une résurgence de la mer et se trouve sous son niveau.
Il abrite des crustacés albinos minuscules, seuls connus dans cette formation géologique singulière.
Ce lieu hautement touristique (comme 7 autres sur l’île) a été mis en valeur par César Manrique, un artiste moderne d’origine de Lanzarote, qui a combiné Art et Nature afin de sensibiliser et protéger l’île pour un tourisme durable.
Lanzarote est déclarée depuis 1993 Réserve de Biosphère par l’UNESCO.
Demain nous partons faire l'ascention des volcans qui forment l'île...