Descente vers le cap vert
le 13/02/2014 à 11h20
Nous voilà partis , ce dimanche 12 janvier 2014, comme prévus avec le rallye de l'Atlantic Odyssey.
A midi, la trompe du navire amiral résonne et nous passons les bouées de départ: nous sommes fiers de participer à notre premier rallye!
Le vent est bon...15 nœuds, et notre première nuit arrive alors que nous sommes confiant, trop peu peut être... A cinq heure du matin un bruit sourd me réveille et je saute sur le pont rejoindre Steph: la barre à roue penche lamentablement sur le côté, son support tordu, arraché par le palan et l'écoute de la grand voile: en vent arrière le risque d' empannage involontaire (changement de bord par vent arrière) est important et grave de conséquences, nous venons de le tester.
Heureusement, nous avions mis une retenue de bôme, qui s'est aussi arrachée, mais les dommages auraient put être plus graves.
Nous affalons la grand voile et mettons le cap sur Fuerteventura que nous voyons au loin, nous arrivons au moteur en milieu de mâtine.
Pendant une semaine Steph répare et consolide le support de barre et un des bateau de l' AO qui n’était pas encore parti (pour cause de réparation: nous ne sommes pas les seuls!) nous rejoint. Georgia J. est de pavillon Américain, Kim, Harold et Sharone, nous aident à finir notre réparation, nous débriffons ensemble et le nouveau départ est fixé pour le lundi 20 janvier au matin.
Le vent et la houle sont assez formés aux large des Canaries et les deux premier jours (...et nuits) assez inconfortables.
De plus notre téléphone satellite ne veut pas fonctionner alors que nous devions faire un point journalier avec Georgia J. et télécharger les bulletins météo de l'AO et nous savons qu'un coup de vent est prévus en fin de semaine.
Sans possibilités d'avoir des nouvelles de Georgia J. nous suivons la route que nous avions définis et entrons dans le coup de vent: 30/40 Knts, rafales et houle que nous avons du mal a gérer.
Le stress bat des records, quand cela va t'il prendre fin?
Chaque vague, chaque rafale nous semblent ne pas vouloir s’arrêter de monter en intensité et ce "fichu" téléphone qui reste muet!
Nous espérions croiser des cargos afin de leurs demander la météo, mais rien à l'horizon...
Dans ces conditions nous décidons de nous dérouter pour les îles du Cap Vert, afin de remédier à ce problème de téléphone et faire un point météo.
24h à peine, après notre décision, ce cher (dans tous les sens du terme) téléphone se met à nous envoyer les messages du début de la semaine de Georgia J. qui a décide de faire cap à l'ouest, et de John de l'AO (notre veilleur, traking, météo etc.) qui nous dit que la météo reste forte pour le week-end... encore 48h et nous devrions être au Cap Vert, courage petite troupe: les filles aident à l'intendance et au rangement du bateau ( pas facile avec la houle), Suzie nettoie même les planchers. Les filles sont présentes, avec l' un de nous, en début de nuit et le matin pendant les quarts.
Mais nos aventures ne sont pas finies et dimanche c'est le pilote automatique (alors que nous l'économisons en général en journée et le gardons pour la nuit) qui donne des signes de fatigue, nous allons donc barrer jusqu'à la fin.
Nous arrivons le soir à Mindello, capitale de Sao Vincent, une des dix îles du Cap vert.
L'île volcanique, est très ventée et sèche.
Des demain il va falloir réparer le pilote automatique, qui s’avérera endommagé lors de son démontage (le deuxième, Stéphane l'avait déjà démonté à Fuerteventura, mais pas ouvert, là il va l' autopsier!) et régler le problème de connexion du téléphone satellite.
En inspectant l'ensemble du bateau, Steph trouve un point dur dans l'arbre d'hélice: alors il plonge (l'eau est turquoise, mais trouble, on y voit rien) et découvre un bout enroulé autour de l'hélice.
Petit tour en ville pour avitailler et trouver une connexion internet afin de faire un point météo.
La ville ne nous semble pas très plaisante, quelques maisons type colonial, des rues pavées et les habitants peu enclin à communiquer si ce n'est pour demander la pièce.
Ici on parle portugais (plus dur que l'Espagnol auquel on avait fini par se mettre) et on règle en escudos, ce qui amuse beaucoup les enfants.
Le Cap Vert, ancienne colonie portugaise est indépendant depuis 1975 seulement.
Les magasins sont petits et peu diversifiés, quelques marchés, mais là aussi, toujours les mêmes fruits et légumes: tomates, bananes en gros, on sent que le pays est pauvre, il ne subsiste que grâce aux aides internationales.
Nous mangeons dans une échoppe du marché: ragoût de haricots noirs avec du riz et de rares bouts de gras de poulet, ça tient bien au ventre. Les restaurateurs ne sont pas très "causants". Dommage notre soif de contact restera sur sa faim (ah!ah!), à la marina l'ambiance et aussi très impersonnel.
Il nous faut de toute façon aller au mouillage pour économiser la caisse de bord et préparer notre "re"-départ après avoir essayé le pilote automatique réparé.
Comme la mer est petite, nous avons revu des marins de Port Saint Louis du Rhône, Rose et Marc de Kalima, nos voisins de Champcella, ce fut très sympa.
Coincés pendant quelques jours au mouillage par du vent et des rafales à plus de 35 knts, qui ne nous autorisent pas à prendre le risque de rejoindre la terre en annexe et d' être entraîné à la dérive, nous nous occupons: éternel rangement, CNED, mais aussi atelier peinture et aquarelle et re-lecture des livres de Jimmy Cornell et des voyageurs nous ayant précédés dans la traversée afin de nous aider a élaborer notre stratégie et nous conforter dans nos options et choix: dur de tous lâcher pour ces milliers de miles en mer.
Nous sommes rejoins par « Mektoub », bateau copain rencontré au Canaries : nous sommes vraiment content de partager du temps avec eux, il est plus facile d' être à deux que seul et nous partageons des plaisirs communs, musique, guitare, jeux de société, apéro et envie de rencontrer les locaux.
Fatiah est une femme très communicante et avec elle les barrières linguistiques tombent.
Il est très plaisant de sillonner la ville à ses côtés car elle parle à tout le monde et on sent les retenues tomber; Parfois elle pousse le bouchon un peu loin, mais ça, ce serra nos souvenirs communs : pas la peine de se battre ,pour une balançoire, avec ce gros ballot qui fait trois fois ta taille et finis par appeler la « guardia civile » parce que tous le monde hurle, je ne sais plus où me mettre !
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Magali a écrit :
Yes j'ai enfin pris le temps de lire en détail vos aventures et malgré les difficultés, j'aimerai beaucoup être une petite souris et participer un peu à ce voyage... Vous aider dans les galères et vous soutenir pendant les quarts... En tous cas vous allez devenir des pros... Même si cela vous paraît dur aujourd'hui, sachez que nous sommes nombreux à vous envier et que ce choix était courageux... Alors gardez le moral et continuez à vous nourrir des rencontres, paysages et horizons colorées...
Jo-Aline je pense bien souvent à toi et regrette de ne pas donner plus de nouvelles, mais tu t'en doutes j'ai une vie surchargée et je fais front malgré les galères du boulot et les dossiers et examens toujours plus lourds au fur et à mesure du temps qui passe... Je ne sais si tu serais intéressée pour avoir un peu des détails du travail... Je n'ose le faire et préfère te laisser plonger dans l'eau turquoise et trouble qui vous entoure... Profitez pleinement et restez bien prudent dans vos aventures. Magali
marie kiki a écrit :
EST CE NORMAL QUE VOUS PARAISSIEZ TOUS PLUS JEUNES SUR LES PHOTOS ?????? Y AURAIT IL DES ALGUES AU CAP VERT UN PEU BIZARROIDES ????
smala gautié a écrit :
super contente d'avoir des photos et des nouvelles détaillées de vos aventures !
on pense très fort à vous !!
gros bisous de nous 5
Majo a écrit :
A quand la traversée de l'océan qui semble beaucoup vous inquiéter? Avez vous trouvez un accompagnateur? Comment c'est passé l'anniversaire d'Oriane que je n'ai pas eu au téléphone. J'ai versé des sous dans sa boite à cette occasion. Yorick poursuit sa formation sans soucis majeur et a un nouveau terrain de stage qui est dans le restaurant au bas de la gargouille. La neige est tombée en abondance avec au moins un mètre de neige dans le jardin d'Anne. Bien gros bisous à tous
Maméa a écrit :
Ah! enfin la suite de votre périple. Mais surtout les photos car skype se fait tirer l'oreille et nous pouvons suivre et nous attarder avec la nouvelle galerie de photos. Bravo aux filles pour les résultats scolaires. Bravo au mousse pour son aide aux différentes tâches. Bravo au capitaine en second pour son organisation et les nouvelles. Bravo au pacha pour ses qualités de bricolage et réparateur. Vous me manquez . Tendresse à tous
Maëlle a écrit :
trop cool de voir de voir des nouvelles photos et de voir votre quotidien (pourquoi une charlotte et des lunettes pur prendre sa douche???). Ma photo préférée : Eloi qui guette les dauphins longue vue et sucette en bouche :D
FROIDEVAUX Joseph et Noelle a écrit :
nous pensons bien à vous tous .Vous avez du avoir peur autour du Cap Vert? Nous essayons de vous suivre .
Rien de bien nouveau aux Lys Martagon.Nous avons beaucoup de neige .
Gros bisous à tous et surtout à Eloi joseph et noelle