Cap Vert- Sao Antao- Espongeiro

le 26/02/2014 à 21h49

Un des bateau copain a un ami, Alain, marié à une cap verdiene sur l'île en face de notre mouillage.
Nous voilà donc partis pour une excursion de 2 jours en laissant le bateau.

Nous prenons à notre tour un bateau (ferry) pour traverser le canal venté et houleux qui sépare les deux îles : on nous distribue des sacs plastics lors de l'embarquement, le but du jeu est d'éviter les personnes malades pendant la traversé !

Notre petit groupe (3 familles) est chargé dans le pick up d'Alain et c'est partis pour une ascension de 1 400m de dénivelé.


La petite ville où sont installé Alain et Lucie est nichée au cœur d'un écrin de montagne où se prennent les brumes de l'océan, c'est vert, arboré (les filles crient de joie à la vu des arbres, les premiers depuis bien longtemps).

Nous voilà en immersion, en entrant dans la cuisine, je me sent de retour au pays, dans le cabanon de montagne de mes grands- parents : ça sent « Chantoiseau » et le mobilier est identique.
Nous sommes régalé par nos hôtes de cuisine locale (dont la purée d'igname) , arrosé de rhum (appelé grog ici) et de pili-pili (Eloi sera déçus car on n'a pas forcement de dessert, sauf de la délicieuse papaye arrosée de jus de citron et de sucre).

Il fait frais, nous ressortons les polaires et nous nous lançons à l'assaut de cette nature où les eucalyptus, les mimosas, les cactus côtoient les pins et les acacias. Les cultures sont en escaliers sur les flanc des montagnes et dans les lit des torrents (qui sont sec en cette saison) : maïs, pommes de terre haricots, choux.

Mais tous est quand même sec, si ce n'est la brume qui traverse l'île : les arbres l'ont compris et leurs formes permet de capter les gouttelettes d'eau en suspension dans la brume et de les drainer vers le sol, qui est dans ces endroits là, arrosé de grosses gouttes. L'homme essaie de s'en inspirer avec des filets capteurs de brumes, mais cela demande de l'entretient et les locaux préfèrent attendre la venue de la pluie qui va remplir les réservoirs grâce à l'impluvium qui drainera les mètres cube d'eau que le ciel déversera (sauf que parfois il peut ne pas pleuvoir pendant des années).

Alain nous emmène voir une caldeira (ancien cône de volcan effondré dont il ne reste que le pourtour) où les cultures profitent d'un géographie singulière qui emprisonne les brumes naturellement, car ouverte sur l’océan et fermé de l'autre côté.
Nous rendons visite à la sœur de Lucie et les enfants passent l'après- midi à cajoler les bébés animaux.

Sur le port la sculpture du départ : La femme Cap verdienne et son enfant qui salue celui qui émigre pour trouver la fortune et peut être revenir plus tard au pays, symbole de la souffrance et mélancolie qui habite ce peuple...

Ces paysages et cette immersion nous plaisent énormément et c'est avec regret que nous quittons Sao Antao où nous serions restés plus longtemps si le départ ne se précisait.

De retour à Mindelo, dernier tour au marché et les filles se préparent à la traversée (à nouveau) en se faisant coiffer, dans un salon cap verdien, afin de ne pas avoir à se soucier de leurs cheveux pendant la traversée.

schema appareil foto galerie photo
Sophie Turlan a écrit :
Superbes photos, vous nous faites rêver !!!
Bonne traversée, que l'odyssée continue !
Est ce qu'il y aura une balise ? pour vous suivre.
christophe de marseille a écrit :
je serai de nouveau en Guadeloupe entre le 22 et 31 mars, j'espere que nous pourrons nous y rencontrer cette fois ci, on pourra boire cette fameuse coupe de champagne...
Momo &co a écrit :
Bonsoir effectivement on se croirait à Briançon ça me rappelle le potager de grand père à Chantoiseau super les photos sont géniales le ou la photographe est très doué .Bonne route pour la suite de l'odyssée.grosses bises à vous tous.
smala gautié a écrit :
top toutes ces nouvelles !
sympa la cabanon allias chantoiseau :))
et le tresses comme à soulac :)
bon vent pour la grande traversée bizzzzzzzzzzzzzzzzz