Gwada I

le 15/04/2014 à 13h44

Nous continuons notre exploration de l'Ile Papillon (appellation dû à sa forme) et passons une grande partie de notre temps dans l'eau...douce!
Tout point d'eau est prétexte à la baignade; Nous apprenons qu'il ne faut pas mettre la tête sous l'eau car elle peut être contaminée par des amibes et transmettre une méningite mortelle.
Sens de la visite:
Les bains chauds, résurgence à 39°C d'eau chauffée par le volcan de la Soufrière, difficiles à quitter, nous projetons de revenir, de nuit, à la chandelle...
Le Bassins Paradis, cascade et vasque d'eau émeraude que l'on retrouve sur toute les cartes postales, nous projetons de revenir, car en amont il y a d'autre vasques toutes aussi jolies, moins accessibles et plus tranquilles...
Le tour du grand étang et son observatoire ornithologique flottant et ses nombreux affluents rafraichissants et ravissant, nous projetons de revenir faire la trace un peu plus longues d'une suite de lacs plus en amont...
Nous avons encore plein d'autres traces (chemins) à découvrir et elles mènent ou croisent à chaque fois des cours d'eau, des cascades...

Vient enfin le grand jour du face à face avec la Vielle Dame: La Soufrière.
Partis très tôt (il fait encore nuit, car nous avons plus d'1 heure de route, la Soufrière est au sud de la Basse Terre, l'aile gauche du papillon), il est trop tard pour faire demi-tour même si le ciel est bouché (comme c'est souvent le cas, car les nuages s'accrochent à cet unique relief) et nous aurons peu de vue.

En route nous passons par Sainte- Marie où un buste de Christophe Colomb rappel son débarquement sur l'île en 1493, un an après sa première traversé vers les Amériques. Hormis la forêt tropicale, la Basse terre est la zone des plantations des bananes.

L’ascension de la Soufrière nous parait beaucoup plus facile que les traces boueuses et glissantes de la forêt tropicale que nous abandonnons pour une végétation adapté à l'altitude et au conditions atmosphériques très soufrées: les volutes de gaz toxiques s' échappent des failles de la montagne et l'odeur d’œuf nous accompagne tout au long de la montée, ça pique le nez et les yeux, à certains endroits les fougères sont brulées par les pluies acides.
Le paysage est grandiose, mais l'ambiance effrayante: fort vent, pluie, odeurs, végétation particulière, nom évocateur des lieux!

Nous arrivons au sommet à 1467m d'altitude et redescendons quelques mètres plus bas par la porte des enfers pour voir le cratère sud qui fume et dont la gueule est jaunie dû au dépôt de souffre.
La dernière éruption date de 1976 et les habitants de la ville la plus proche avaient été évacué.
Nous quittons ce paysage pour une plage de sable noir en aval du volcan.

Puis nous entamons une journée de visite sur Grande Terre où est cultivée la canne: visite du musée de la canne à sucre avec son petit train, bain de boue aux vertus ...surtout odorantes, et plage renommées du sud (nous préférons les plages moins "renommées" car ces plages "renommées" sont hyper urbanisées: club med, etc.)

Notre dernière journée se partage entre la visite du parc zoologique et botanique des Mamelles où nous voyons des raacons, le raton laveur emblème de la Guadeloupe et des iguanes, animaux endémique difficiles à voir dans la nature. Ce parc zoologique travaille avec celui de la Guyane et les animaux sont communs aux deux département, nous verrons aussi, des Jaguars et des Aras, faune propre à la forêt Amazonienne.
Il n'y a pas d'animaux dangereux en Guadeloupe et écosystème est très fragile, des espèces venuent d’ailleurs peuvent facilement le coloniser et le déstabiliser: c'est le cas des poissons lion, qui relâchés par les détenteurs d'aquarium dans la mer des Caraïbes, infestent les récifs et détruisent la faune locale, n'ayant eux, pas de prédateur.
Le parc aménagé dans la forêt offre un cadre fabuleux, un aménagement aérien, dans le parc zoologique, nous permet de découvrir la canopée, avec des passerelles à 20m de haut.

L'après midi se passe dans la Réserve Cousteau, avec Mellisande et sa famille.
Mellissande est une amie d'Anne- Suzie, sa famille a quitté Briançon et vit en Guadeloupe depuis quelques années: c'est avec grand plaisir que nous nous revoyons. Thierry et Virginie nous emmènent passer l'après- midi sur une superbe plage; Au programme plongée pour voir les poissons tropicaux et les tortues, que nous trouvons géantes: les enfants les approcherons de très près, mais c'est une journées houleuse et le ressac donne une eau trouble, ce n'est pas grave...nous reviendrons!!

Nous terminons notre première approche de la Guadeloupe par Pointe-à-Pitre: ses Bokits, pains frits qui se farcissent à la morue et à l'agneau pour de délicieux sandwich.
Après la visite du musée de la canne à sucre, l'écoute des radios locales et les contactes que nous prenons, nous visitons le musée Schoelcher. Victor Schoelcher est un abolitionniste qui a œuvré pour l'abolition totale (en opposition à l'abolition graduelle) de l'esclavage en étant député de Martinique et de Guadeloupe. C'est une histoire très dure que celle des marrons comme Toulouse Louverture. Nous relisons "La case de l'oncle Tom" avec les enfants et étudions avec Suzie (c'est le programme de 4 eme) le commerce triangulaire... que d'heures sombres où l'Humain a été nié et qui laissent surement des séquelles dans la visions du monde.
Victor Schoelcher, qui vécu pendant la révolution de 1848, fut un fervent défenseur des droits de l'homme militant aussi pour le suffrage universel, l'école gratuite et obligatoire, la liberté d'expression, l'abolition de la peine de mort, le droit des femmes, etc.
Nous revisitons notre propre histoire, celle de la France et prenons conscience que le devoir de mémoire n'est pas encore totalement fait (qui se rappelle que même après 1789, la France sous Napoléon a rétabli l'esclavage dans ses colonies).
Pointe-à-Pitre c'est aussi, la place de la Victoire (le nom commémore une victoire contre le Anglais; Les colonies n’arrêtaient pas de changer de nationalités) qui s'illumine comme une boite de nuit le soir venus, le marché et les halles, la basilique Saint Pierre et Saint Paul, concus pour resister aux tremblements de terre et cyclones, ce qui lui donne plus un air de bunker que d'architecture flamboyante.
Ici, il y a beaucoup de religiosité, mêlée de superstitions: reste de coutumes tribales Africaines? Reste de l’oppression esclavagiste? Volcan avoisinant? Pauvreté très marqué? (la ville qui est la "capitale" (en fait c'est la ville de Basse-Terre la préfecture) ressemble à celle du Cap Vert alors que nous sommes en France!), surement un peu de tous ça , font que beaucoup de groupes religieux se côtoient: Catholique, Protestant reformé, Adventiste du 7 eme jour, Témoins de Jéhovah, etc.chacun ayant son lieu de culte bien identifié et très vivant.
Pour les églises, ce que nous connaissons le mieux, elles sont combles jusque sur le parvis et tout le monde est endimanché, la foi ne semble pas vide et le dimanche est un vrai jour de fête, ce que nous oublions parfois lorsqu'on choisis son horaire de messe qui nous permet d'aller au ski!

Un petit clin d’œil à Juju et Alex: bonjour de Séthi, Mouna et Magali, leurs cousins de Guadeloupe qui ont eu la gentillesse de passer nous saluer sur le Graal.

Nous devons rejoindre la Martinique afin de partir naviguer avec Phil plus au sud...

De Gwada I

schema appareil foto galerie photo
véronique a écrit :
je regarde les photos avec Majo et Anne et cela reste un rêve car elles sont splendides et vous visitez énormément de choses magnifiques. Je te remercie Jo pour les boucles d'oreille qui sont jolies comme tout et qui me plaisent beaucoup. Continuez bien votre passionnant périple. Mille bisous à tous. (Comme les filles ont grandi!!!)
Sophie Turlan a écrit :
Super... on apprend plein de choses et vous aussi ! On rêve avec vous, c'est magnifique.
Bises à tous.
joseph et noelle FROIDEVAUX a écrit :
D'abord merci pour votre carte qui nous a fait chaud au coeur.Ensuite quelle joie de voir que vous avez gravi la Soufriere .Ca nous fait de beaux souvenirs car nous l'avons fait il y a trois ans.Vous avez fait de belles photos.
Nous pensons toujours bien à vous.
Il n'y a rien de nouveau aux Lys Martagon.Nous faisons notre repas de la copro le 7 juin.
Bisous à tous

Maméa a écrit :
Quand je lis que dans le texte les mots "nous reviendrons" sont répétés à chaque lignes ou presque je me demande quand vous reviendrez? Mais je comprends en regardant vos belles photos ou je peux vous voir et du coup cela m'émeut car vous me manquez. Tendresse
Maelle a écrit :
Le petit homme des bois à ma préférénce :D Encore une belle news qui fait envie de promenade dans la jungle luxuriante et de bains dans les eaux translucides. Merci de nous faire rever un peu. biz les courty crusoés
Dark mimi a écrit :
Pour le code de validation, il suffit d'ecrire : trinidade sans le e à la fin,
Courty familly Jo a écrit :
Le papier arrive, il est à la correction pour essayer, mais loin s'en faut, d'éradiquer les fautes d'orthographe dont je m’excuse platement.
Je passe outre cette grande honte qui me retiens habituellement d’écrire pour vous faire partager notre voyage et je vous demande toute votre indulgence.
Cordiales salutations à tous, nous vous gardons dans nos cœurs et pensées, bizzzz à la famille!

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